Parité au Parlement Suisse : une course effrénée vers l’égalité ou une illusion ? Découvrez la réalité cachée !

Parité au Parlement Suisse : une course effrénée vers l’égalité ou une illusion ? Découvrez la réalité cachée !

L’évolution de l’UDC en Suisse romande a un impact significatif sur le débat sur la «Röstigraben», selon le politologue genevois Nenad Stojanovic. Dimanche, l’UDC a remporté quatre sièges supplémentaires, portant son total à douze dans les six cantons romands. Pour la première fois, le parti a dépassé le PLR en Suisse romande, qui compte désormais neuf sièges. Cette progression de l’UDC en Suisse romande témoigne d’un rapprochement entre la Suisse romande et la Suisse alémanique, et marque la fin du débat sur les différences entre les deux régions linguistiques.

Dans les années 1990, Christoph Blocher a orienté le parti vers la droite, notamment après la votation sur l’EEE en 1992. L’UDC est devenue un parti anti-européen et a suscité des craintes de division le long des frontières linguistiques. Cependant, il s’est avéré que la presse romande a donné l’impression que tous les Romands étaient pro-européens, alors qu’il y avait toujours eu un potentiel électoral conservateur de droite en Suisse romande qui n’était pas exploité.

Au cours des années 2000, l’UDC a commencé à créer systématiquement des sections locales et cantonales en Suisse romande, ce qui lui a permis de gagner des sièges dans la région. La votation sur l’initiative «Oui à l’Europe» en 2001, qui a été rejetée dans toute la Suisse, y compris en Suisse romande, a révélé l’existence d’une voix critique envers l’Europe en Suisse romande et a contribué à la normalisation de cette situation. Ainsi, la crainte d’une division de la Suisse s’est apaisée.

Un autre facteur qui a contribué à l’estompage du mythe d’une Suisse divisée est la question de l’immigration. En plus de l’euroscepticisme, la gestion de l’immigration est une raison majeure de voter pour l’UDC. Lors de ces élections, la question de l’immigration a probablement motivé l’électorat de l’UDC à se rendre aux urnes dans toutes les régions du pays. Dans le canton du Tessin et dans le canton de Genève, la question des frontaliers s’ajoute à celle de l’immigration, ce qui explique l’alliance entre l’UDC et la Lega au Tessin et entre le MCG et l’UDC dans le canton de Genève.

Cependant, il est important de noter que l’influence des élections sur les orientations politiques futures de la Suisse est limitée. Les votations populaires, qui appellent régulièrement les citoyens à se prononcer sur des sujets concrets, ont une plus grande importance, car elles limitent la marge de man?uvre du gouvernement et du Parlement. Par conséquent, bien que l’UDC ait remporté une victoire significative lors des élections législatives, cela ne garantit pas nécessairement un changement radical dans la politique suisse.

La progression de l’UDC en Suisse romande témoigne d’un rapprochement entre les régions linguistiques suisses et marque la fin du débat sur les différences entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. L’UDC a réussi à exploiter un potentiel électoral conservateur de droite qui n’était pas pleinement utilisé auparavant. Cependant, il est important de noter que les élections législatives ne garantissent pas nécessairement un changement radical dans la politique suisse, car les votations populaires ont une plus grande influence sur les orientations politiques futures.

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